D'après « L'esprit des voleurs », paru en 1862
François Ier, s'étant égaré à la chasse, dans la forêt de Rambouillet, entra pour se reposer dans une maison isolée. Il y trouva quatre hommes qui faisaient mine de dormir et qui furent bientôt debout.
L'un d'eux dit au roi : « Tu as un bon feutre, je m'en empare. » Un autre : « Voilà une belle casaque : elle m'ira comme un gant. » Le troisième : « La superbe cotte blanche ! Le bel air que j'aurai ! » Le quatrième : « Moi, je me contenterai du cor de chasse. »
François Ier
Le sournois était loin d'y perdre, car il s'allouait en même temps une magnifique chaîne d'or. Il s'en saisissait, lorsque François Ier s'écria : « Permettez que je vous montre quelle vertu a ce cor. » Il en sonne et, à l'instant, accourent les officiers qui le cherchaient.
« Voici, leur dit-il, des gens qui ont songé que tout ce que j'avais était à eux. J'ai songé à mon tour qu'il fallait les envoyer au prévôt de Montfort-l'Amaury pour les empêcher de rêver. » Le soir du même jour, ils dormaient tous les quatre d'un sommeil exempt de rêves, la corde au cou.