Le peintre et graveur Nicolas-Toussaint Charlet (1792-1845) a fait de cette triste et bien juste réflexion la légende d'une de ses lithographies, publiée en 1825. Le dessin (dont il existe deux types légèrement différents), nous montre au premier plan un vieillard chargé d'un gros pain, tandis que, par un heureux contraste, on voit dans le fond un enfant qui tend la main.
Le vieux dit tristement : « Jeune j'avais des dents et pas de pain. Vieux j'ai du pain et pas de dents. » C'est une variante de ce que Molière, dans l’Avare, faisait dire au prodigue Cléante, le fils d'Harpagon : « Hé que nous servira d'avoir du bien, s'il ne nous vient que dans le temps que nous ne serons plus dans le bel âge d'en jouir. » (Acte Ier, scène II)