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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 08:55

D'après « Le Musée de la conversation », paru en 1897

 

Le 1er juillet 1867 eut lieu, au Palais de l'industrie, la distribution des récompenses aux participants de l'Exposition universelle. A l'arrivée du cortège impérial, un orchestre composé de plus de 1200 musiciens et choristes exécuta un hymne à l'empereur, que Rossini avait spécialement composé pour la circonstance.

 

Exposition-Universelle-1867.jpg

 

Cette œuvre, dont les paroles, dues à Pacini, exprimaient un enthousiasme de commande, et dont la musique n'était pas une des meilleures inspirations du maître, se terminait au bruit des cloches et du canon. C'est à propos de ce charivari que Rossini ajouta sur son manuscrit : ce mot qui eut tant de succès « Excusez du peu ! » (Souvenirs de l’Exposition universelle par Eugène Rimmel, 1868).

 

Illustration : Le cortège officiel traverse les Jardins du Champ-de-Mars lors de l'Exposition universelle de 1867

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 11:55

D'après « La Revue lexovienne illustrée », paru en 1908

 

Napoléon était d’origine allemande, affirme en 1908 un auteur allemand du nom de Franz de Strantz, qui prétend que Bonaparte est un faux nom, le vrai étant Theilgat. Voici d’ailleurs la légende circulant à l’époque et à laquelle de Strantz redonne vie...

 

Il y avait en Prusse un petit homme. Ce petit homme se nommait Pohl. Comme il avait une taille exiguë, on l’appelait Pohlchen. Chaque fois qu’on le rencontrait, on lui demandait d’un ton où il entrait autant de commisération que d’ironie : « Na, Pohlchen, wie geth’s ? » Ce qui veut dire : « Eh bien ! petit Pohl, comment vas-tu ? »

 

napoleon

 

De ces « Na Pohlchen », le petit homme en eut assez à la fin. Il devint furieux de ce que l’on se moquât continuellement de son air chétif. De la fureur il passa même à la menace. Il affirma une fois : « Je vous ferai payer cher vos Na, Pohlchen ! »

 

Comment le fit-il ? La légende allemande, prodigue de détails, nous l’explique. Le petit homme prit par bravade le nom de Napolchen et s’en fut en Corse. Les naturels de l’île firent Napoléon de Napolchen. Napoléon se maria, eut, entre autres enfants, un fils qu’il éleva dans la haine de l’Allemagne.

 

Si bien qu’en fin de compte, c’est uniquement pour faire expier à sa patrie d’origine, la Prusse, les rancunes de son père que l’illustre Corse aux cheveux plats eut l’extraordinaire carrière que l’on sait.

 

Illustration : « Napoléon dans son bureau ». Peinture d'Hippolyte de la Roche dit Paul Delaroche

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 07:25

Le guide Balmat, surnommé Mont-Blanc, nous livre quelques détails sur Marie Paradis, première femme parvenue au sommet du célèbre mont le 14 juillet 1808 — certaines sources avancent la date de 1809, et Alexandre Dumas, qui la rencontra, fixait l’année de cet exploit à 1811 au témoignage supposé de Marie elle-même —, après les ascensions de Jacques Balmat le 8 août 1786 et Horace-Bénédict de Saussure le 3 août 1787 — ce dernier procédant au premier calcul de l'altitude du Mont-Blanc depuis son sommet, l'estimant alors à 4775 mètres au lieu de 4807.

 

C’était une fille d’auberge, qui trouvait honteux que la gent féminine ne soit pas plus courageuse. Elle annonça la volonté de suivre les premiers voyageurs qui tenteraient de nouveau cette excursion. Vainement on lui observa qu’elle ne pourrait soutenir la fatigue d’une course si pénible, qu’il fallait coucher deux nuits sur la glace, etc. Elle persista, et partit en effet avec deux Anglais et sept guides.

 

Marie-Paradis.jpg

 

Arrivée à la moitié de l’espace qu’elle devait parcourir, elle était déjà malade ; on voulut la faire renoncer à son projet, mais il n’y eut pas moyen ; elle jura qu’elle aimait mieux mourir que de redescendre avant d’avoir posé le pied sur la place où M. de Saussure avait posé le sien. Plus elle s’élevait, plus sa santé s’altérait, sans que son courage s’affaiblît. Le froid excessif que l’on éprouve, parvenu à une certaine hauteur, lui causa d’affreux vomissements, que rien ne pouvait calmer ; mais lorsqu’on voulait la faire rétrograder, elle avait des attaques de nerfs si effroyables, qu’on se voyait obligé de la laisser s’exposer à un danger qu’elle voulait affronter.

 

« Traînez-moi, portez-moi, mais que je touche cette pierre si célèbre et je mourrai contente. » Enfin, après des fatigues, des peines et des souffrances inouïes, ses vœux furent exaucés ; elle ajouta son nom à celui du voyageur qu’elle révérait. Les guides furent obligés de la porter presque toujours en descendant ; elle ne pouvait se soutenir sur ses jambes : elle fut six semaines entre la vie et la mort.

 

Illustration : Marie Paradis

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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 07:25

D'après « Mémoires de Madame Campan »

 

Louis XIV était fort bon pour ses serviteurs intimes ; mais, aussitôt qu'il prenait son attitude de souverain, les gens les plus accoutumés à le voir dans ses habitudes privées étaient aussi intimidés que si pour la première fois de leur vie ils paraissaient en sa présence...

 

Des membres de la maison civile de Sa Majesté eurent à réclamer quelques prérogatives dont le corps de la ville de Saint-Germain où ils résidaient leur contestait l'exercice. Réunis en assez grand nombre dans cette ville, ils obtinrent l'agrément du ministre de la maison pour envoyer une députation au roi et choisirent parmi eux deux valets de chambre de Sa Majesté, nommés Bazire et Soulaigre.

 

Louis-XIV.jpg

 

Le lever du roi fini, on appelle la députation des habitants de la ville de Saint-Germain ; ils entrent avec confiance. Le roi les regarde et prend son attitude imposante. Bazire, l'un de ses valets de chambre, devait parler ; Louis le regarde : le valet ne voit plus en lui le prince qu'il sert habituellement dans son intérieur ; il s'intimide, la parole lui manque. Il se remet cependant et débute, comme de raison, par le mot Sire.

 

Mais il s'intimide de nouveau, et ne trouvant plus dans sa mémoire la moindre des choses qu'il avait à dire, il répète deux ou trois fois le même mot, puis termine en disant : « Sire, voilà Soulaigre. » Soulaigre, mécontent de Bazire, et se flattant de se mieux acquitter de son discours, prend la parole. Sire est répété de même plusieurs fois ; son trouble égale celui de son camarade, et il finit par dire : « Sire, voilà Bazire. »

 

Le roi sourit et leur répondit : « Messieurs, je connais le motif qui vous mène en députation près de moi ; j'y ferai raison, et je suis très satisfait de la manière dont vous avez rempli votre mission de députés. »

 

Illustration : Louis XIV et sa famille vers 1710, par Nicolas de Largillière

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 07:25

Justice.jpgD’après « Album de la Minerve » (volume 3), paru en 1874

 

C'est indirectement aux bottes que nous devons la substitution de la langue française à la langue latine dans les actes publics et judiciaires.

 

En 1539, René de Cossé, seigneur de Brissac et grand fauconnier de France, avait demandé un congé au roi pour aller suivre un procès des plus importants par-devant le parlement de Normandie. Peu de temps après, le grand fauconnier reparut à la cour.

 

« Eh bien ! Cossé, lui demanda François Ier, quel arrêt l'échiquier a-t-il rendu dans votre affaire ? — Sire, j'étais venu à franc étrier pour assister au jugement de mon procès ; mais à peine suis-je arrivé que votre cour de parlement m'a débotté... — Vous a débotté ? reprit le roi ; qu'entendez-vous par là ? — Oui, sire, m'a débotté... J'ai fort bien entendu et retenu ces mots : Dicta curia debotavit et debotat dictum actorem. — Je vous entends, dit François Ier en riant : Débouté, Cossé, et non débotté !... »

 

Le grand fauconnier n'en démordait pas ; le roi riait de plus belle, et, au bout de ce rire, il y eut une ordonnance royale portant que, dorénavant, tous les arrêts seraient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties en langage maternel, français et non autrement.

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 07:25

D'après « Choix de mots célèbres de l'Histoire », paru en 1869

 

Où l'on apprend que le célèbre Boileau-Despréaux mentait sur l'année de sa naissance, non par coquetterie, mais par seul intérêt...

 

Nicolas Boileau, poète satirique du XVIIe siècle, né à Paris en 1636, mort en 1711, auteur de Satires, d'Epitres, de l'Art Poétique, du Lutrin, se distinguait par son bon sens et son bon goût, exerçant à ces titres une grande influence sur la littérature de son époque. Cependant, il ne sut pas toujours.


Nicolas-Boileau-FB.jpg

 

Malgré son indépendance de critique, résister à l'esprit courtisanesque qui caractérisait la socié té de son temps. Louis XIV lui ayant demandé un jour en quelle année il était né, Boileau le répondit, avec l'aplomb d'un parfait courtisan, que la date de sa naissance était la circonstance la plus glorieuse de sa vie : « Je suis venu au monde, dit-il, une année avant Votre Majesté, pour annoncer les merveilles de son règne. »

 

Le roi fut touché de cette réponse, et les personnages présents ne manquèrent pas d'applaudir. Depuis, Boileau se crut engagé d'honneur à soutenir un mot qu'il avait dit en présence de toute la cour et qui avait si bien réussi. C'est ce qui l'obligea, toutes les fois qu'il eut occasion de parler de sa naissance, d'en fixer l'époque à l'année 1637.

 

Illustration : Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 07:25

D'après « La Mosaïque », paru en 1878

 

Vous seriez-vous jamais avisé que le roulement des voitures pût faire « tourner le vin » dans les caves ? demande en 1878 La Mosaïque à ses lecteurs. Dans un libelle, intitulé « Justes plaintes faites au roi par les cabaretiers de Paris sur la confusion des carrosses », le sieur D.-L. P. écrivait, en 1625 :

 

« Sire, notre peine et nos biens se perdent par l’horrible roulement de ces maisons de cuir qui, jour et nuit, font troubler nos vins, que nous sommes forcés pour les débiter et nous en défaire de les sophistiquer et mixtionner par artifices qui ne peuvent estre que très pernicieux à ceux qui les boivent et leur infecter l'estomach. Voilà un commencement de maux que je fais voir à Votre Majesté de l'incommodité des carrosses. »

 

Carrosse-Louis-XIII.jpg

 

Quelle admirable naïveté et que certains marchands de vins modernes sont maladroits au prix de ceux de 1625 ; il est vrai qu'ils ne prennent pas même, pour motiver leurs « travaux chimiques » le prétexte de la nécessité, s’amuse le chroniqueur, qui ajoute que, depuis deux siècles le nombre des voitures ayant été centuplé, attendons-nous à ce que les « fuchsinateurs et travailleurs de vins » demandent des indemnités à la compagnie des omnibus, comme à celles des petites voitures et des tramways.

 

Illustration : un carrosse sous Louis XIII

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 07:25

Extrait de « Staelliana ou Recueil d'anecdotes, bons mots, maximes, pensées et réflexions de Mme la baronne de Staël-Holstein », paru en 1820

Bonaparte n'aimait pas qu'une femme se mêlât de balancer les intérêts de l'Etat. A l'époque où il n'était encore que général, il se trouva dans un cercle, où Madame de Staël venait, dans une espèce de dissertation aussi spirituelle que bien raisonnée, de juger les différents partis qui avaient successivement gouverné la France.

General-Bonaparte.jpgTout le monde joignait osn avis au sien et applaudissait à son esprit. Bonaparte seul se taisait, et elle s'en aperçut. « Eh bien ! général, est-ce que vous n'êtes pas de mon avis ? — Madame, je n'ai pas écouté, parce que je n'aime pas que les femmes se mêlent de politique. — Vous avez raison, général, répondit l'aimable raisonneuse ; mais dans un pays où on leur coupe la tête, il est naturel qu'elles aient envie de savoir pourquoi. »

 

Illustration : le général Bonaparte

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 07:25

D'après «  Choix de mots célèbres de l'histoire », paru en 1869

 

Les poètes Racine et Boileau appelaient La Fontaine le Bonhomme, quoiqu'ils connussent bien tout ce qu'il valait.

 

Pendant un souper chez le grand poète comique Molière, où se trouvait aussi un célèbre joueur de flûte nommé Descoteaux, le Bonhomme parut plus rêveur qu'à l'ordinaire. Boileau et Racine tentèrent en vain de le réveiller par des traits vifs et piquants. Ils poussèrent même la raillerie si loin, que Molière trouva que c'était passer les bornes.

 

La-Fontaine.jpgQuand on se leva de table, le grand poète comique tira à part Descoteaux dans l'embrasure d'une fenêtre, et, lui parlant de l'abondance du cœur, lui dit : « Nos beaux-esprits ont beau se trémousser, ils n'effaceront pas le Bonhomme. »

 

Illustration : Jean de La Fontaine

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 07:25

D'après « Revue du traditionnisme », paru en 1909

 

En 1352, le roi Jean édictait une ordonnance visant à préserver la population des méfaits d’empiriques, pseudo-médecins s’arrogeant le droit d’administrer des remèdes mettant en danger la vie de leurs crédules patients...

 

« Jean, par la grâce de Dieu, roi des Français, à tous, etc.

 

« Le doyen et les maîtres de la Faculté de médecine dont de l’Université de Paris nous ont exposé que des gens de l’un et l'autre sexe, quelques femmes avancées en âge, des convertis, des gens de la campagne et quelques herboristes viennent pratiquer à Paris, ignorant la science de la médecine, la complexion des hommes, le moment et le mode convenables, les propriétés des remèdes, surtout des remèdes laxatifs, qui mettent la vie en danger, principalement quand on les donne mal à propos, dénaturent les remèdes, en dépit de la raison et de l'art conseillent, fournissent et administrent des clystères très laxatifs et d'autres dont l'emploi ne leur est pas très familier, sans se faire assister d'aucun médecin et cela au grand scandale de notre peuple, au grand péril des corps et des âmes et au mépris de la considération des exposants, de ta science de médecine et des experts en icelle, que cet abus de remède aggrave les maladies, produit les homicides, les avortements secrets, quelquefois même publiquement avoués...

 

Elixir.jpg

 

« Par ces présentes et à toujours, il est défendu à toutes gens de tout sexe et condition de toute composer ou d'administrer aucune médecine aléatoire, aucun sirop élixir, aucun clystère dans les maladies mortelles ou dont les symptômes présentent une certaine gravité. »

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