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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 19:00

Sherlock-Holmes.jpgD'après « L'oeil de la police », paru en 1912

 

Une anecdote rapportée par l'historien jésuite et voyageur français Xavier Charlevoix (1682-1761) qui explora le Canada de 1720 à 1722, permettrait de supposer que le célèbre héros Sherlock Holmes serait d'origine Peau-Rouge. Il rapporte en effet que, la venaison suspendue à sécher dans la hutte d'un Indien Peau-Rouge ayant été dérobée, celui-ci s'élança dans les bois à la poursuite du voleur inconnu.

 

Il n'avait fait que peu de chemin lorsqu'il rencontra quelques voyageurs et leur demanda s'ils avaient vu « un petit homme blanc, vieux, portant un court fusil, et suivi d'un petit chien à courte queue » ; car il était sûr, disait-il, que ces indications devaient s'appliquer fidèlement à l'individu qui emportait ses provisions. Les nouveaux venus, qui avaient en effet rencontré le voleur, demandèrent à l’Indien, qui affirmait ne l'avoir jamais vu, comment il pouvait si bien le décrire.

 

« J'ai connu que le voleur était petit, répondit-il, parce qu'il avait amoncelé des pierres pour atteindre à ma viande ; j'ai connu qu'il était vieux, parce que les pas que j'ai suivis dans les bois sur les feuilles mortes étaient courts et rapprochés ; j'ai vu que c'était un blanc, parce qu'il marchait les pieds tournés un peu en dehors, ce que ne font jamais nos Peaux-Rouges ; j'ai connu que son fusil était court aux marques laissées par le canon de cette arme sur l'écorce de l'arbre contre lequel il l'avait appuyée ; les traces du chien m'ont appris que l'animal était petit, et les marques faites sur la poussière, au lieu où il s'était assis pendant que son maître me volait ma chasse, m'ont fait voir que sa queue était courte. »

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 19:00

En 1767, une affaire fit rire tout Paris aux dépens d’un commissaire de police trop zélé. L’aventure est rapportée en ces termes dans les Mémoires secrets de Bachaumont :

« Un particulier venant du grand Caire a rapporté une momie, comme objet de curiosité pour orner un cabinet. Passant par Fontainebleau, il a pris le coche d'eau de la cour pour se rendre à Paris. Mais, par oubli, en faisant emporter ses bagages, il a laissé la boîte qui contenait la momie. Les commis l'ont ouverte, ont cru y voir un jeune homme étouffé à dessein, ont requis un commissaire, qui s'est rendu sur les lieux, avec un chirurgien aussi ignorant que lui.

Chatelet-Paris.jpg

 

«  Ils ont dressé un procès-verbal et ordonné que le cadavre serait porté à la Morgue pour y être exposé et reconnu par ses parents ou autres, et qu'on informerait contre les auteurs du meurtre. Cela a excité une grande rumeur dans le peuple, indigné de l'atrocité du crime dont on l'a instruit, et sur lequel on a forgé cent conjectures plus criminelles les unes que les autres.

«  Le propriétaire de la momie, s'étant aperçu de son étourderie, est retourné au coche réclamer sa boîte. On l'y a arrêté, on l'a conduit chez le commissaire, qu'il a rendu bien honteux en lui démontrant sa bévue, son ignorance et celle du chirurgien. Pour retirer de la Morgue le cadavre prétendu, il a fallu se pourvoir par-devant M. le lieutenant-criminel ; ce qui a rendu très publique cette histoire, qui fait l'entretien de la cour et de la ville. »

 

Illustration : Grand Châtelet de Paris, qui abritait la Morgue jusqu'au début du XIXe siècle

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 19:30

Dans l'histoire littéraire, le fait d’appliquer des couleurs à des sentiments et autres choses abstraites n’est pas rare. On connaît la Symphonie en blanc majeur de Théophile Gautier (elle se trouve dans le volume Émaux et Camées) ; Léon Gozlan (1803-1866) a écrit, sur ce même sujet, une page caractéristique (reproduite dans la revue Le Penseur, janvier 1913) : « Comme je suis un peu fou, j'ai toujours rapporté, je ne sais trop pourquoi, à une couleur ou à une nuance les sensations diverses que j'éprouve. Ainsi, pour moi, la pitié est bleu tendre, la résignation est gris-perle, la joie est vert-pomme, la satiété est café-au-lait, le plaisir rose velouté, le sommeil est fumée-de-tabac, la réflexion est orange, la douleur est couleur de suie, l’ennui est chocolat.

Langage-Couleurs.jpg

 

La pensée pénible d'avoir un billet à payer est mine-de-plomb, l’argent à recevoir est rouge chatoyant ou diablotin. Le jour du terme est couleur de Sienne. Aller à un premier rendez-vous, couleur thé léger ; à un vingtième, thé chargé. Quant au bonheur... couleur que je ne connais pas ! »

Et les couleurs appliquées aux prénoms féminins, système imaginé par l'humoriste Ernest d'Hervilly (1839-1911) : les noms blancs très purs sont : Bérénice, Marie, Claire, Ophélie, Iseult. Le rose vif est évoqué par Rose (naturellement !), Colette, Madeleine, Gilberte. Le gris est fourni par Jeanne, Gabrielle, Germaine. Le bleu tendre serait Céline, Virginie, Léonie, Élise. Le noir absolu serait Lucrèce, Diane, Rachel, Irène, Rébecca. Le jaune violent n'apparaît qu'aux noms de Pulchérie, Gertrude, Léocadie. Ernest d'Hervilly affirmait, en outre, qu'Hélène est gris-perle, et qu'Adrienne, Ernestine et Fanchette doivent être rangées dans la catégorie des prénoms qui rappelle un semis de fleurs sur une étoffe blanche.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 18:00

En 1940, un lecteur parisien du Berry médical adressait une supplique en vers à son directeur, qui était un fin lettré, le Docteur L. Robert : il lui demandait une chronique sur... l'ovule.

 

Naissance.jpgLe voeu fut exaucé de la façon la plus poétique du monde : sans trop blesser la pudeur de ses lectrices, Le Berry a publié une anthologie de poèmes badins consacrés au « petit œuf ». Nous ne saurions y trouver de pièce bien ancienne, attendu que la forme pharmaceutique en question est d'invention relativement récente. Mais il y a plusieurs parodies d'œuvres classiques :

 

— l'une à la manière de François Coppée (La femme du mécanicien) : Je suis bloqué, dit-il, nul convoi ne circule

 

— l'autre imitant Le vase brisé de Sully Prudhomme : Il est fripé. N'y touchez pas !

 

— une autre rappelant le fameux sonnet d'Arvers :

Mon corps est un mélange entouré de mystère.

Un pharmacien subtil savamment m'a conçu.

Sa formule est secrète; à tous on doit la taire

Et personne, à part lui, n'en a jamais rien su !

 

— une transposition des vers bien connus de la baronne Fauqueux (Ne vouloir être rien, n'être rien qu'une femme) qui deviennent : Ne vouloir être rien qu'un ovule, Madame !

 

— enfin un élégant pastiche du XVIIIe siècle :

(...) Je ne sors point vivant de cet obscur domaine ;

Je meurs et me consume, hélas ! où j'ai servi.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 20:30

D'après « Bibliothèque de l'École des chartes », paru en1882

 

Une lettre de rémission pour une femme accusée de sorcellerie, nous fournit de précieux renseignements quant à de curieux ingrédients utilisés par elle. Pour regagner l'amour de son mari, pour améliorer son sort, elle avait eu recours à des conjurations que lui avait enseignées quelques commères du voisinage.

 

Les moyens ainsi mis en œuvre par Guillemette la Tubée n'ont pas encore été signalés par des écrivains comme Del Rio, pourtant le plus complet de tous en la matière, dans ses Disquisitiones magicae (1606). La première conjuration, faite au moyen d'ossements humains dérobés au charnier des Innocents, n'a rien que d'ordinaire ; de tout temps les débris humains ont tenu une grande place dans la magie. Guillemette reconnaît d'ailleurs que ce premier essai ne lui servit pas à grand-chose et que son mari n'en fut pas plus empressé.

 

Recette-Magique.jpg

 

Le second moyen auquel elle eut recours, l'emploi du sel mêlé à la salive et jeté au feu, n'est mentionné ni par Del Rio, ni par Celio Calcagnini, dont le petit traité De magia amatoria (1544) est un résumé de tout ce que les auteurs anciens ont dit sur la matière. Del Rio dit bien quelque part que le sel sert parfois pour connaître l'issue d'une maladie, mais il ne le mentionne pas dans le chapitre de son livre consacré aux philtres d'amour ; omission regrettable à coup sûr, car Guillemette affirme que cette seconde conjuration eut tout le succès désirable.

 

Cet heureux succès l'engagea à recourir encore à la magie dans une autre circonstance : pour s'assurer un sort plus heureux, elle se procura, toujours par le conseil de ses bonnes voisines, les deux pattes droites ďune taupe, qu'elle porta quelque temps sur elle ; Del Rio ne mentionne pas cette amulette d'une nouvelle espèce. Ceci dit, un objet quelconque, pourvu qu'il fût bizarre, pouvait servir d'amulette. Remarquons enfin que, quel que soit l'objet en usage, la magie du Moyen Age est toujours la magie antique ; dans ces conjurations, le feu joue le même rôle au temps de Virgile et au XIVe siècle de notre ère.

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 19:00

Vigne.jpgEn 1916, La Chronique médicale relate en ces termes une surprenante découverte : « Aurait-on trouvé le remède décisif contre le maudit insecte qui tant fait le désespoir de nos viticulteurs ? Il le semblerait, si nous en croyons l’écho qui nous revient d’Italie, par le canal du Lyon médical.

 

« Or donc, d’après Il Popolo romano, dans un village de la province de Lecce, un paysan avait planté des tomates entre les rangées, dans une vigne phylloxérée. Il fit ceci simplement dans le but de tirer quelque profit du terrain, car les ceps gravement atteints de phylloxéra ne donnaient pas un raisin depuis longtemps. Peu après, lorsque les plants de tomates commencèrent à grandir, le paysan remarqua avec étonnement que les ceps de vigne repoussaient et offraient une vigueur qu’ils n’avaient pas les années précédentes.

 

« Ne sachant comment expliquer le phénomène, l’idée lui vint d’arracher quelques pieds de tomate : il trouva dans les racines des milliers d’insectes morts. C’est dire que les plants de tomate constituent un remède sûr pour détruire le phylloxéra. La science peut expliquer ainsi le fait : les tomates appartiennent à la famille des « Solanacées », qui contiennent de la « Solanine », substance vénéneuse, mortelle pour l’insecte dévastateur de la vigne.

 

« Une commission de techniciens est en train d’étudier le phénomène, qui pourrait être le salut de la viticulture. Comme il n’est guère coûteux d’essayer le remède, il est à souhaiter que les agriculteurs l’expérimentent et nous communiquent leurs résultats », concluait La Chronique médicale.

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 18:52

Plantes.jpgD’après « Revue d’histoire de la pharmacie », paru en 1956

 

On peut lire dans Les Rêveries du promeneur solitaire, Septième Promenade, de Rousseau, que les « idées « médicinales ne sont assurément guère propres à rendre agréable l'étude de la botanique ; elles flétrissent l'émail des prés, l'éclat des fleurs, dessèchent la fraîcheur des bocages, rendent la verdure et les ombrages insipides et dégoûtants ». Plus loin : « Toute cette pharmacie ne souillait point mes images champêtres ; rien n'en était plus éloigné que des tisanes et des emplâtres. »

 

Plus loin encore : « Je sens même que le plaisir que je prends à parcourir les bocages serait empoisonné par le sentiment des infirmités humaines s'il me laissait penser à la fièvre, à la pierre, à la goutte et au mal caduc. (...) Du reste, je ne disputerai point aux végétaux les grandes vertus qu'on leur attribue ; je dirai seulement qu'en supposant ces vertus réelles, c'est malice pure aux malades de continuer à l'être ; car, de tant de maladies que les hommes se donnent, il n'y en a pas une seule dont vingt herbes ne guérissent radicalement. »

 

On pourrait penser, en lisant ces quelques réflexions, à « l'ironie fanfaronne du bien-portant ». Mais le scepticisme de Jean-Jacques Rousseau vis-à-vis de la médecine et de la pharmacie (scepticisme bien fréquent d'ailleurs, chez beaucoup de grands noms de la littérature française) s'explique mieux sans doute par l'impuissance de la thérapeutique vis-à-vis de ses propres souffrances, puisqu'il fut lui-même un grand malade tout au long de sa vie. Pourtant, sa façon de voir la nature, — souillée par la pharmacie — , ne manque pas d'originalité.

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 18:33

Apothicaire.jpgD’après « Bulletin des sciences pharmacologiques », paru en 1915

 

Le 4 août 1744, Louis XV arrivait à Metz, conduisant une armée contre les Autrichiens qui venaient d'envahir notre Alsace. Fatigué par le voyage, par la chaleur, les préoccupations de la campagne et plus encore par les réceptions et les fêtes incessantes auxquelles il participait, il tomba malade au bout de huit jours au point d'inquiéter ses médecin et chirurgien ordinaires, Chicoyneau et La Peyronie.

 

Ceux-ci se livrèrent sur la personne du roi à une véritable débauche de saignées, de lavements, de purgatifs et de vomitifs qui auraient terrassé les plus valides. En même temps, ils ordonnaient le renvoi immédiat de la duchesse de Châteauroux qui exerçait auprès de lui certaines fonctions quasi-officielles. Il s'agissait, en réalité, d'un embarras gastrique peu grave, d'une sorte de typhoïde abortive, qui disparut dès qu'on eut cessé les purges et les saignées. Le mérite de la guérison fut attribué au praticien qui venait de prendre en mains l'auguste malade, M. de Moncharvaux. Il semble bien, en effet, qu'il ait compris la nécessité de stimuler et non de débiliter le patient.

 

Voici — les quantités étant traduites en grammes — la formule de l'élixir qui opéra la cure : Safran (1gr.27) ; ambre gris (7gr.6) ; musc fin (3gr.8) ; perle préparée, girofle, cannelle, macis, gingembre, trois-poivres (ensemble 45gr.9) ; muscades (61gr.) ; sucre fin (92 gr.) ; graines de paradis, anis, coriandre et fenouil (ensemble 30gr.6) ; genièvre (1 poignée) ; graine de rave (30gr.6) ; graine d'hièble (15gr.3) ; extrait d'angélique (30gr.6) ; fleur d'oranger (61gr.) ; feuilles d'or (120f.) ; vin d'Espagne (0 litre 931) ; esprit de vin (1.958gr.) ; eau de mélisse (122gr.)

 

Cette formule nous a été conservée par Louis-Martin Charlard, apothicaire privilégié, qui avait fondé en 1765 une pharmacie à Paris, rue Basse-Porte-Saint-Denis (plus tard le 12 boulevard Bonne-Nouvelle) : il l'avait transcrite sur un cahier qu'il relia à la suite de son exemplaire du Cours de Chimie, de Lemery

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 17:30

D'après « Predicatoriana ou Révélations singulières et amusantes sur les prédicateurs », paru en1841

 

Le Père Ange-Raymond Honoré, célèbre capucin né en 1632 à Cannes en Provence, prêchait d'une singulière manière ; il rendait terribles les vérités de la religion, en les présentant sous une forme burlesque. Prêchant un jour contre la vanité du monde, il prit une tête de mort entre ses mains :

 

Predicateur.jpg« Parle, dit-il dans son langage provençal, ne serais-tu point la tête d'un magistrat ? Qui ne dit rien consent. » Il lui mit alors un bonnet de juge : « Hé bien ! poursuivit-il, n'as-tu point vendu la justice au poids de l'or ? n'as-tu point ronflé plusieurs fois à l'audience ? ne t'es-tu pas entendu avec l'avocat et le procureur, pour violer la justice, cette belle vierge, malgré ses cris ? Combien de magistrats ne se sont assis sur les fleurs de lys que pour mettre la vertu mal à son aise ! » Il jeta alors la tête avec une espèce d'emportement.

 

Il en prit une autre à qui il dit : « Ne serais-tu point la tête d'une de ces belles dames qui ne s'occupent que du soin de prendre des cœurs à la pipée ? » Il tira alors une fontange et la lui mit, puis lui dit : « Hé bien ! tête éventée, où sont ces beaux yeux qui jouaient si bien de la prunelle ? cette belle bouche qui formait des ris si gracieux, qui feront pleurer tant de malheureux dans l'enfer ? où sont ces dents, qui ne mordaient tant de cœurs que pour les mortifier, afin de les pouvoir faire mieux manger au diable ? ces oreilles mignonnes, auxquelles tant de godelureaux ont chuchoté si souvent pour pouvoir entrer dans le cœur par cette porte ? où est ce fard, cette pommade et tant d'autres ingrédients dont tu t'enluminais le visage ? que sont devenus ces roses et ces lys naturels ou artificiels que tu laissais cueillir par des baisers impudiques ? »

 

Ce prédicateur, plein d'enthousiasme, parcourait ainsi toutes les conditions. Il mettait à sa tête de mort tantôt un chapeau, tantôt un bonnet, ou bien une cornette, ou un capuchon, suivant le rôle qu'il lui faisait jouer ; il avait soin de se munir de tout l'attirail qui lui était nécessaire, lorsqu'il devait prêcher ce sermon vraiment dramatique. Avec ses discours farcis de quolibets et de turlupinades, il ébranlait vivement les sens ; il s'insinuait dans les esprits malgré le son de sa voix aigre et glapissante.

 

Aussi le Père Bourdaloue dit à Louis XIV qui lui demandait son sentiment sur ce capucin : « Il écorche les oreilles, mais il déchire les cœurs. »

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 18:45

Chat-Heure.jpgD’après « Le Monde illustré », paru en 1934

 

Dans un vieil ouvrage de l'abbé Auguste-Marie Hue (1840-1917), nous trouvons la manière bien pittoresque, sinon bien pratique, de remplacer sa montre par l'œil d'un chat.

 

C'est en Chine, paraît-il, qu'elle est quelquefois employée. « Des Chinois, dit l'abbé Hue, nous apportèrent trois ou quatre chats et nous expliquèrent de quelle façon on pouvait s'en servir avantageusement pour lire l'heure.

 

« Ils nous firent voir que la prunelle des yeux de ces bêtes allait en se rétrécissant à mesure qu'on avançait vers midi ; qu'à midi juste, elle était comme un cheveu, comme une ligne d'une finesse extrême tracée perpendiculairement sur l'œil : après midi, la dilatation recommençait. Quand nous eûmes examiné tous les chats, nous conclûmes qu'il était midi passé : tous les yeux étaient parfaitement d'accord. »

 

Vous pourrez essayer : seulement, prenez garde que la pendule ne vous griffe pas.

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