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Cultivé de temps immémorial pour son pistil qui ne forme pas la millième partie du poids de la plante, le safran, utilisé en médecine et comme épice, fait florès en France dès le XIII^e siècle, le Gâtinais prenant l’ascendant sur les autres provinces et suscitant bientôt des vocations d’astucieux fraudeurs.

Des traditions anciennes nous apprennent que Tyriens et Sydoniens qui occupaient la Phénicie – Liban actuel enrichi de certaines portions de la Syrie et de la Palestine – employaient le safran afin de peindre en jaune doré l’étoffe dont on se servait en Asie pour faire les voiles des nouvelles...

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Une pièce du XIII^e siècle intitulée Les deux Bordéors ou Trovéors ribaux, nous fait connaître les talents physiques et connaissances qu’un bon trouvère devait posséder. Il met en scène une querelle entre deux hommes s’efforçant chacun de prouver leur supériorité. Le premier commence ainsi : « Diva ! Laisse donc là ta jonglerie...

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Sorte d’intendant des plaisirs attaché à la cour des rois et des princes, le jongleur, à l’origine chantre de vertu et souvent associé au trouvère, est également ce vagabond errant sur les routes qui donne des représentations dans les villages, compose et chante de geste, colporte légendes profanes et vie des saints, s’adonnant aussi à la satire et menant une existence licencieuse.

Originellement, le mot jonglerie n’eut pas le sens que nous lui donnons aujourd’hui, et désignait positivement un art libéral, n’ayant par la suite une acception avilissante que lorsque les jongleurs...

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Imprimée en 1525 et censée avoir été écrite en 540 par Césaire, évêque d’Arles, une prophétie décrit l’avènement d’une révolution emportant monarchie et clergé, sur fond de massacres, de famine et de guerre.

Annonçant un profond bouleversement de la société pour 1510 ou au delà, Césaire prévoit que l’Église universelle s’affligera de la spoliation des églises, de la dévastation et de l’éruption d’une noble cité. Le royaume et l’église de France seront en butte à tout l’univers...

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L’archéologue de la Sicotière rapporte qu’une stalle de l’église de Mortain (Manche) représente un individu dont la chevelure rasée sur le front est collée sur les joues comme celle d’un moine, assis sur le dos d’un animal monstrueux, le visage tourné vers la queue de sa monture, dans l’attitude de la frayeur ou même de la fuite. Il tient, jeté sur son épaule, un sac passablement garni ; l’animal...